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The Doors par J.P.
l'Album

L.A. WOMAN

THE DOORS : L.A. WOMAN ( USA 1971)
Rarement le dernier album d'un groupe aura été leur meilleur ( ou l'un des plus importants ).
L'exception est, comme ici, quand il précède un cas de force majeur : La mort de Jim Morrison quelques mois après la sortie de L.A. Woman. ( Je ne vois que "Avalon" de Roxy Music en 1982 qui fut suivi d'une séparation "normale" ).
Sixième album studio d'un groupe déjà populaire et à la réputation sulfureuse, c'est un standard, à l'instar de presque toute la discographie des Doors, ( sauf peut être "Soft Parade"), y compris les deux "live" officiels,.
Sauveurs du pays où fut inventé le rock, ils furent avec Hendrix, les seuls à pourvoir rivaliser sur leur continent et en Europe avec les Anglais, mais le sort en décidera autrement : Hormis quelques groupes et artistes cultes, à la notoriété confidentielle, ne dépassant pas la reconnaissance de leur terre ( qui aurait suffit à beaucoup, il est vrai), il faudra attendre, Nirvana, Pixies et consorts pour voir le rock US se rebeller près de 20 ans plus tard.
Si certains préfèrent "The Doors" ou " Strange days", les

deux premiers albums sortis la même année, en 1967 ( ce qui étaient courant à l'époque ), "L A Woman" est plus abouti et homogène musicalement.
Les chansons pop et le son typique des débuts, ( le groupe jouait sans basse mais avec un orgue ), vieillissent mal parfois et reflètent trop une époque, même si évidemment de nombreuses perles et standards s'y trouvent, trop long à citer ici.
L'apport d'une basse depuis le précédent "Morrison Hotel" en 1970, album au groove incroyable, marque un renouveau et un retour au blues et aux racines de la musique noire, c'est à dire à un rock comme les Doors le jouaient déjà sur scène depuis longtemps, avec un feeling et un son live de circonstance.
Evidemment, il serait hasardeux de prétendre que ce dernier disque était annonciateurs d'autres chefs d'œuvre, quoiqu'il en soit ce disque, enregistré, d'après la légende en 10 jours, et dans la douleur ( Morrison était parfois "absent" au propre comme au figuré ), témoigne d'une puissance et d'une cohésion exemplaire du groupe, la voix du leader, emblématique et charismatique, n'a jamais était aussi énorme et les autres membres, Ray Manzarek ( Piano et Orgue ), Robbie Kriegger ( Guitare ), John Desmore ( Batterie ), ainsi qu'un cinquième musicien à la basse ( Jerry Scheff ), ont étoffé leurs techniques et leurs compositions.
Tout ça donne un album indémodable, avec des titres devenus des classiques depuis ( The chanceling, Love her madly, L A woman, Hyacinth house ) et le morceau fleuve qui refermera la discographie officielle des Doors le sublime : Riders on the storm.
Alternant, titres au style personnel et standards rock, les Doors referment la page d'un groupe unique et crucial dans l'évolution du rock et ouvrent la légende du poète maudit Jim Morrison, avec l'un des plus beaux albums jamais écrits.
Evidement faut-il rappeler pour l'Histoire que Jim est mort à Paris et enterré au cimetière du Père Lachaise dans le XIX arrondissement ?
Qu'il a fait l'objet d'une vénération avec laquelle seuls Kurt Cobain et Jimi Hendrix peuvent rivaliser, de nombreux écrits et même d'un film d'Oliver Stone et de nombreuses biographie ?
Que ces écrits et poèmes ont été publiés et disséqués à la loupe ? ( Notamment en raison de leurs liens très étroits avec la mort )….Non ! Mais je le fais quand même !