Troisième album du groupe, qui restera comme le plus important du punk, il marque un véritable tournant dans ce mouvement, qui au départ, n'est qu'un coup de pied, dans l'établishement social et musical psychédélique, ambiants au milieu des années 70.
Le rock américain ne s'est jamais remis de la mort de ses meneurs les plus charismatiques et les pus géniaux ( Jimi Hendrix et Jim Morrison…) et les groupes anglais qui dominent le monde commencent à s'essouffler ( Rolling Stones, Led Zeppelin…).
London Calling va devenir un standard ( ironie pour un étendard de la rébellion ) et provoquer un séisme comparable à celui de Nirvana une quinzaine d'années plus tard, avec l'effet radio F.M. et Internet en moins.
A l'époque la couverture médiatique en France ( en dehors de fabuleuse émission "Chorus" d'Antoine de Caunes, entièrement en live, sur la deuxième des trois chaînes T.V. de l'époque ) sera très restreinte et bien que les critiques soient bonnes, le sucés populaire ne sera pas au rendez-vous.

Déjà la pochette est un hommage, aux inventeurs du rock'n roll et plus particulièrement au premier disque d'Elvis Presley.
Tout y passe : rock endiablé ( London Calling, Death or Glory ), rockabilly en furie ( Brand new cadillac ), titre jazzy ( Jimmy Jazz ), Ska ( Wrong'em boyo ) reggae ( The guns of Brixton ), pop ( Spanish bombs, Lost in a supermarket ), une panoplie complète des racines et un retour aux sources salutaire, marqué par des compositions simples mais essentielles.
Aucun temps mort dans ce double, qui sera vendu au prix d'un simple ( leur album suivant, un triple sera vendu…au prix d'un double !), qui se caractérise surtout par une pêche et une énergie qui donne envie de bouger et de battre la mesure ( essayez un peu de résister à Clampdown ).

Je me souviens avoir été à l'armée en 1987 ( qui n'est pas une période des plus joyeuse d'une vie, s'il en est ), quand j'ai découvert ce disque ( il n'est jamais trop tard !) et l'optimisme, la joie, bref le bonheur qu'il m'a donné, resteront comme l'antidote de ma morosité du moment.

Malheureusement les années 80 ne conserveront pas une grosse influence de ce groupe disparu dans la douleur en 83, ( il y a eu un album en 85 mais le groupe n'était plus au complet après de multiples querelles internes ) après deux autres albums et enfin des hits avec des titres comme "Should i stay or should i go" ou " The magnigicent seven ", comme quoi le succès…….